Sire!

La Protection que Votre Majesté Impériale et Royale a toujours accordée aux instituts qui ont pouc objet la culture des Sciences et des arts, et à tout ce qui peut les rendre florissans, nous fair imploier avec confiance, Votre Magnanimite, Sire! pour la conservation des collections, confiées aux soins et aux études d'un corps de gens de lettres qui a eu pour premier promoteur le célébre Leibnitz, et pour son restaurateur le grand Frédéric.

Parmi ces collections se trouvent aussi les Antiques que l'Académie, et surtout la Section qui cultive les antiquités et l'histoire, regarde avec raison comme des objets de la plus haute importance pour ce pays.

La perte d'une telle collection seroit egalement funeste et irréparable et pour l'académie des arts, et pour celle des sciences.

Rien ne peut égaler la riche collection d'antiques en tout genre que votre Majesté Impériale et Royale possede. Elle est composée des premiers chef d'œuvres de l'univers.

Nous n'avons ice que des ouvrages médiocres, lesquels pourroient bien rendre les collections de Paris plus nombreuses, mais nullement augmenter leur valeur intrinseque.

On peut regarder en cela votre Majesté comme un Millionaire qui ne sçaurait aggrandir les richesses, en y ajoutant la faible fortune d'un petit particulier.

La commencement de notre Collection fut faite par le grand Electeur, augmentée dans la Suite par le grand Frédéric. C'est à la faible lueur de ces monumens que furent réveillés | 2 le génies de Spanheim et de Winkelmann, lesquels, sortis de ces sables arides, ont porté le flambeau de la vraie science archéologique dans toute l'Europe.

Au nom des Mânes de ces deux grands Souverains, et au nom des mânes de ces deux illustres Savans, nous osons implorer la Clémence de Votre Majesté Impériale et Royale, pour la conservation de cette collection. Deux Heros, l'an du 17ieme, l'autre de de 18ieme siècle nous l'ont donnée; que le Héros du 19ieme s'immortalire dans nos fastes litteraires et artistiques, en nous la conservant!

Jusqu'ici a existé une utile rivalité pour les progrès des sciences et des arts parmi les savans de l'Italie, de la France, et de l'Allemagne; c'est au Heros, dont le génie a crée déja tout de merveilles aux yeux étonnés de l'Europe, d'encourager de plus en plus cette heureuse correspondance entre des pays qui dons le personne sacrée de votre Majesté révérent également et le vainqueur magnanime, et le protecteur commun de tout ce qui abautit des progrès susceptibles de nous rapprocher des connaissances du sublime et du beau, dont les anciens nous ont laissé de si grands exemples dans leurs débris.

Le seule monument de la collection qui pourroit mériter l'honneur en trophée, c'est le beau génie en bronze, l'image d'un Adosans: il eleve les yeux et les mains comme pour implorer l'ame grande et génereuse du Vainqueur. Ce beau Bronze représente si bien l'état de supliant, et peint si bien notre situation, que nous ne sçaurions rien ajouter pour exprimer plus vivement et plus profondément et nos prières et nos espérances.

En nous prosternant aux pieds du throne de votre Majesté nous sommes avec la plus profonde vénération Sire! de votre majesté impériale et royale les plus humbles et les plus souvris(?) serviteurs -

Berlin ce 22. nov. / 1806.

au nom de tous les membres de l'académie des sciences Die Direktoren der vier Klassen: Achard für die Physikalische Klasse, Bernoulli für die Mathematische Klasse, Merian für die Philologische Klasse und Friedrich von Castillon für die Philosophische Klasse. Als außerordentlicher Direktor fungierte Borgstede. - "Die von Hirt während der außerordentlichen Sitzung entworfene Bittschrift wurde laut Protokoll von dem Mitglied des Direktoriums der Akademie, Friedrich von Castillon, korrigiert. Sie sollte dann 'von den Direktoren', von 'Walther père' [...], von Alexander von Humboldt sowie von 'einigen Mitgliedern der Philosophisch-Historischen Klasse [classe des Belles lettres]' unterzeichnet werden, von Jean-Pierre Erman, Johannes von Müller, Philipp Karl Buttmann und natürlich von Aloys Hirt. Alexander von Humboldt, der in jenen Wochen täglichen Umgang mit seinem Freund Denon pflegte, bot außerdem an, in Erfahrung zu bringen, ob 'es besser sei, den Brief ganz einfach abzugeben oder eine Deputation zu beauftragen, ihn im Namen der Akademie dem Kaiser persönlich zu überreichen' . [...] Als die im Namen der Akademie von Hirt entworfene Bittschrift zur Rettung der preußischen Sammlungen nach abermaliger Korrektur [siehe dazu auch Hirts Schreiben Castillon, 23.11.1806] am 24. November endlich dem Kaiser gebracht werden sollte, hatte Napoleon bereits Berlin verlassen. Die Initiative blieb ohne Folgen, und ein beträchtlicher Teil der preußischen Kunstsammlungen erreichte Paris im Frühjahr 1807." (Bénédicte Savoy, wie D, S. 140 f., 143).
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les quatre deputés etc.